Bulletin (Archiv 1997-2010)
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Editorial, décembre 1996
01. December 1996L’épidémie liée à l'infection VIH est certainement un des exemples les plus frappants et les plus tragiques, illustrant l’apparition et la propagation d’une nouvelle maladie infectieuse. Au cours de ces 30 dernières années, beaucoup d’autres agents infectieux ont été nouvellement décrits et reconnus. Parmi ceux-ci, les virus respon sables des fièvres hémorragiques virales ont été responsables de nombreuses épidémies associées à une létalité importante. Jusqu’ici, les fièvres hémorragiques vira• les ont été observées avant taut en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est. Toutefois, l’augmentation des voyages ne met aucun pays à l’abri de cas importés. Bien que ces maladies soient souvent transmises par un vecteur, certaines formes peu• vent se transmettre par contact direct et peut-être par aérosol. Dès lors, il est très important d’avoir une stratégie permettant de prendre ces patients en charge de ma• nière adéquate, soit en réduisant le risque de transmission nosocomiale lors des soins et du traitement de cas suspectés de fièvre virale hémorragique. Le présent numéro de Swiss-NOSO tente de définir les mesures à prendre de façon à minimiser au maximum les risques de cas secondaires et également à éviter des réactions de panique que l’on peut observer lorsqu’un cas de fièvre hémorragique virale suspecte ou confirmée est admis dans un hôpital. Article as PDF
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Prise en charge hospitalière des cas suspects ou confirmés de fièvre virale hémorragique
01. December 1996En 1991, l’OFSP, en accord avec un groupe d’experts, a publié un concept de prise en charge des cas de fièvre virale hémorragique (FVH). A plusieurs reprises, l’alerte a été donnée en Suisse au cours des deux dernières années (cas confirmé de virose à Ebola à Bâle en provenance de la Côte d’Ivoire, épidémies de virose à Ebola au Zaïre et au Gabon avec cas suspects hospitalisés à Beme et à Lausanne). Plus récemment encore, un décès consécutif à la fièvre jaune survenait à Bâle des suites d’une infection contractée en Amérique latine. Le diagnostic de FVH fait désormais partie du diagnostic différentiel des états.fébriles d’origine indéterminée au retour des pays chauds. Le présent article se propose de repenser I ' accueil des cas suspects ou confirmés de FVH à l’hôpital, à la lumière de l’expérience acquise, en se focalisant sur les virus avec risque de transmission directe. Article as PDF
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Les germes multirésistants: un nouveau problème épidémiologique?
01. December 1996Les gennes posant des problèmes de résistances sont connus depuis quelques temps. Déjà en 1940, Abraham et Chain ont décrit une enzyme hydrolysant la pénicilline chez E. coi et en 1944, Kirby a trouve une pénicillinase semblable chez Staphylococcus aureus. Plus réocmmmiL des agents pathogènes rocfriréâarante se sont ajoutes, rendant le spec- te therapoutique encore plus étroit. Article as PDF
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Dialyse péritonéale et infection nosocomiale
01. December 1996La dialyse péritonéale pennet d’épurer le sang de substances nonnalement éliminées par les urines. En introduisant un dialysat dans la cavité péritonéale, il s’établit un gradient de concentration qui permet la diffusion de ces substances à travers le péritoine. En utilisant - un dialysat hyperosmolaire, riche en glucose, on peut également soutirer du liquide. Pour la dialyse péritonéale chronique, un cathéter de silicone est inséré dans la cavité péritonéale et fixé à la paroi abdominale. Ceci va permettre l’introduction d’un nouveau dialysat plusieurs fois par jour. L’existence d’une solution de continuitéentre la cavité péritonéale et l’extérieur, la présence du corps étranger que constitue le cathéter et les manipulations quotidiennes de celui-ci sont autant de facteurs prédisposant aux infections. De pJus, en raison de son contenu en glucose, le dialysat est un bon milieu de culture pour les bactéries. Par ailleurs, en raison de son contenu en lactate et de son pH bas, le dialysat lui- même inhibe la fonction des macrophages péritonéaux et diminue donc les mécanismes de défense. Les thfections locales se subdivisent en péritonite, infection du tunnel et infection de l’orifice de sortie. Article as PDF
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Articles intéressant: Transmission of Ebola virus (Zaire strain) to uninfected control mon- keys in a biocontainment laboratory
01. December 1996La transmission du virus Ebola par contact direct avec du sang ou des liquides biologique infectés est bien documentée. La plupart des cas qui ont été infectes par le virus Ebola, dans le personnel de santé, l’ont été par cette voie. La question est de savoir si une transmission à partir d’aerosols respiratoires d’un patient infecté est possible en l’absence de contact direct avec le patient. C’est une question importante à laquelle il n’a pas encore été répondu de manière definitive. L’article résume ici apporte un élément de réponse. Dans le cadre d’une étude thérapeutique avec l’Interferon, des singes infectes avec le virus Ebola ont été placés dans le même local que des singes non infectés. La distance séparant les cages des 2 groupes était d’environ 3 mètres. L’entretien des animaux ainsi que leur alimentation étaient assurés de façon complètement séparee. H n’y avait donc aucune possibilité de contamination croisée par contact direct, qu’il s’agisse de la nourriture ou du personnel s'occupant des animaux. La ventilation assurait un renouvellement d’air à raison de 10 à 15 fois par heure. Tous les singes infectés sont tombes malades et sont morts dans les 13 jours suivant l’infection. Après 10 et respectivement 11 jours, deux des 3 singes "contrôle" sont morts également. Dans leurs poumons, on a pu isoler le virus d’Ebola en rurale concentration. Ces résultats indiquent de manière claire que le virus Ebola a été transmis par aérosol entre les singes. D’autres expériences suggèrent la possibilité de transmission par exposition des conjonctives ou par voie orale. Bien que ces résultats obtenus chez des singes ne puissent pas être directement transposés à l’homme, ils incitent néanmoins à une grande prudence. Les nouvelles recommandations des Centers for Disease Control and Prevention, ainsi que celles incluses dans le présent numéro de Swiss-NOSO, recommandent le port de lunettes et de masque pour s’occuper de patients présentant une fièvre hémorragique virale suspecte ou confirmée. Article as PDF
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Editorial, october 1996
01. October 1996En matière de prévention des infections nosocomiales, on pense avant tout, et a juste titre, aiLX patients. Lorsqu'on évoqtte le personnel hospitalier, c'est surtout pour mettre en évidence le rôle qu'il joue dans la transmission de microorganismes et pour souligner la place cnteiale qu'il occupe dans la prévention en respectant le plus scntpuleusement possible les mesures d'hygiène de base ainsi que toutes les techniques comportant im risque infectieux. On évoque moins souvent que le personnel hospitalier est lui-même à risque d'acquérir des infections au cours de son activité professionnelle. D'ailleurs, dans la plupart des établissements hospitaliers, la médecine du personnel est dissociée de l’hygiène hospitalière, ce qui est regrettable dans la mesure où la prévention concernant les patients et le personnel est très souvent étroitement intriquée. A notre sens, il est très important d'encourager un rapprochement étroit, voire une fusion, entre l'hygiène hospitalière et la médecine du personnel. Article as PDF
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Femmes enceintes travaillant en milieu hospitalier: risques infectieux
01. October 1996De nombreuses maladies infectieuses peuvent avoir une influence négative sur Je foetus ou l'évolution de Ja grossesse. Les infections peuvent être responsables ou impliquées dans de nombreuses complications: fausse-couche, malformation, maJadie congénitale, retard de croissance, mort in utero, prématurité et septicémie. Du fait de leur activité professionnelle, les femmes enceintes qui travaillent en milieu hospitalier et qui sont en contact avec des patients infectés par certains pathogènes courent un risque accru de contracter de telles infections. Le présent article a pour but de faire le point sur les risques encourus et de suggérer une approche préventive. Article as PDF
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Prévention des infections chez les patients neutropéniques
01. October 1996Chez les patients souffrant de maladies malignes, de nombreux facteurs concourent a une diminution des défenses antiinfectieuses tant humorales que cellulaires ou anatomiques. Le plus significatif de ces facteurs, et Je seul que nous développerons ici, est sans conteste la neutropénie, qu'elle soit secondaire a la maladie ou a une chimiothérapie. La neutropénie est généralement définie par un compte inférieur a 500 granulocytes neutrophiles/mm3 ou inférieur a 1'000 leucocytes/mm^ Le risque infectieux augmente avec Ja sévérité de Ja neutropénie, en particulier en-dessous de 100 neutrophiles/mm3 • II dépend également de Ja rapidité d'instauration de Ja neutropénie et de sa durée. Ainsi, la proportion de patients sévèrement neutropéniques développant une infection passe de 30% après une semaine a plus de 70% après 3 semaines. La fièvre est fréquemment Je seul signe d'infectlon chez Je patient neutropénique. Le tableau 1 montre les étiologies retenues pour expliquer un épisode fébrile lors de 2 études portant sur plus de 1'200 patients. La plupart des infections pour lesquelles on dispose d'une documentation microbiologique sont d'origine bactérienne; parmi elles, les infections dues à des cocci a Gram positif sont devenues majoritaires (environ 60% des cas), contrairement à ce que l'on observait dans les années 70. Les infections fongiques, en revanche, sont beaucoup plus rares et surviennent principalement chez des patients souffrant de neutropénies se prolongeant au-delà de 3 semaines. Article as PDF
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Articles intéressant: Tuberculin skin test conversion in hospital employées vaccinated with bacille Calmette -Guérin: Recent Mycobacterium tuberculosis infection or booster effect?
01. October 1996Ce travail analyse l'influence du BCG sur des réactions Mantoux répétées. Les risques d'un virage Mantoux dans un hôpital sont analysés par une étude cas-contrôle. Les membres du personnel soignant ayant positivé leur réaction de Mantoux n'avaient pas de contact plus fréquent avec des patients, mais étaient beaucoup plus souvent vaccinés avec le BCG (71 versus 21%, p > 0,000001). Ainsi, les virages tuberculiniques seraient souvent dus a l'effet «booster ». Ce dernier devrait donc être vérifié d'emblée au moyen d'une procédure en 2 temps: les personnes vaccinées Man- toux-négatif doivent être retestées dans les 2 semaines suivant le premier Mantoux. Le résultat du 2ème test sert de valeur de référence pour les Mantoux suivants. De cette manière, 80% de «faux» virages tuberculiniques devraient pouvoir être détectés. Article as PDF
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Hémodialyse (Suite de Swiss-NOSO, Vol. 3 n° 2)
01. October 1996Les virus de l'hépatite B (HBV) et de l'hépatite C (HCV) ainsi que Je VIH, sont les virus transmis par Je sang les plus importants (voir Swiss-NOSO 1995; vol. 2 n°2: 9-16). Les patients hémodialysés sont une population à risque pour l'acquisition de virus transmis par Je sang étant donné la nécessité qu'il y a à recourir à un accès veineux plusieurs fois par semaine et pendant plusieurs heures. Le risque était également lié au recours fréquent à des transfusions sanguines avant l'introduction des traitements à l'érythropoïétine. Article as PDF
Swissnoso Bulletin
Seit der Gründung 1994 hat Swissnoso im Swissnoso Bulletin verschiedene Aspekte der Prävention nosokomialer Infektionen und der Bekämpfung von Antibiotikaresistenzen behandelt. Im Rahmen einer Anpassung der Swissnoso Website wurden die Bulletin-Artikel ab 2011 in die Seite Guidelines & Publikationen integriert. Im Bulletin Archiv (1997-2010) sind Bulletin-Artikel zugänglich, die im Zeitraum von 1997-2010 veröffentlicht wurden.